Annexe 1

     « Dans l'attente des décisions qui seront prises le moment venu pour réorganiser les rythmes scolaires, nous souhaitons que la pause méridienne ne soit pas, autant que possible, inférieure à quatre-vingt-dix minutes dans le premier degré. Nous souhaitons que chacun soit à l'écoute des besoins des élèves et prenne une part active dans la concertation à venir sur la réforme des rythmes scolaires et éducatifs. Nous savons que cette réforme est complexe mais elle est essentielle dans l'intérêt des élèves et de leur réussite » (Peillon & Pau-Langevin, 2012, p. 2)

 

Annexe 2

Problèmes de chiffres au sein du gouvernement français

     Les chiffres présentés par le gouvernement français posent problème pour ceux qui recherchent une corrélation dans un rapport. En réalité, le nombre de 144 heures d'enseignement n'apparaît pas dans le rapport de l'OCDE (2008), Regard sur l'Éducation, et ne peut être en lien avec le nombre 187 (nombre de jours d'enseignements dans le primaire : moyenne OCDE) dans le rapport, ni avec 185 (nombre de jours d'enseignements dans le primaire : moyenne UE-19).

​

     En consultant les données de l’OCDE, on s’aperçoit d’un problème effectif : la France n’a pas fourni les données relatives au nombres de jours d’enseignement par an pour l’année 2008, relative à l’entrée en action de la réforme de la semaine à quatre jours. On y trouve bien en revanche la présence de la moyenne annuelle de l’OCDE à 187 (p.491). Et, que l'on prenne le rapport de l’OCDE de 2008 pour prendre en compte le nombre de jours d’enseignement pour l’année 2006 ou celui de 2010 pour les chiffres de l’année 2008, dans ces deux rapports, les chiffres français manquent, mais les moyennes annuelles de l’OCDE sont de 187. On peut en conclure que le chiffre 144 vient directement de l’administration française.

​

     La première apparition du nombre 144 date du rapport de 2009, Troisième note de synthèse sur la mise en œuvre de la réforme de l'enseignement primaire (Claus & Roze, 2009, p.4). Les chiffres donnés sont alors 144 heures d’enseignement par an dans le primaire en France et 185 heures d’enseignement par an dans le primaire en moyenne de l’OCDE.

​

     On trouvera les chiffres actuels tous deux au sein du dossier de presse de la Concertation lancée le 5 juillet 2012 avec pour thème « Refondons l’École de la République » (Ministère de l’Éducation Nationale, 2012). C'est la première apparition du nombre 187 comme moyenne du nombre d'heures d'enseignement des pays de l'OCDE (sans que la source soit mentionnée par le dossier de presse). Cette information sera reprise jusqu’à aujourd’hui par l'ensemble des journaux.

 

Annexe 3

​

     « Pour autant, la situation n’est pas satisfaisante. Les conséquences du resserrement du temps scolaire se font sentir :

- Sur la fatigue des élèves et des enseignants : les constats effectués dès le premier trimestre scolaire ont été confirmés à l’issue de l’année, conduisant parfois à la suspension de l’aide personnalisée les semaines précédant les vacances scolaires.

- Sur la réduction du temps de dialogue avec les parents : le samedi matin est supprimé, les enseignants, pris par l’aide personnalisée ou par une autre activité, ne sont plus disponibles à la sortie de l’école le soir.

- Sur le temps de concertation des enseignants : des doutes sont exprimés par l’encadrement sur la qualité (voire la réalité) des concertations qui ont lieu le vendredi soir à la fin d’une semaine chargée.

- Enfin, et surtout, sur le temps consacré aux enseignements : au terme de l’année scolaire, il se confirme que, de l’avis général des enseignants, le temps manque pour faire tout le programme d’enseignement, ce qui était d’ailleurs prévisible. L’année scolaire n’est plus que de 144 jours théoriques (quatre jours pendant 36 semaines),et 140 jours en fait, alors que la moyenne européenne est de 185 jours (Regards sur l’éducation - OCDE 2008). »  (Claus & Roze, 2009, p. 4)

 

 

 

Annexe 4

• 2009-2012 : Plusieurs rapports critiquent la semaine à quatre jours et envisagent une meilleure organisation du temps scolaire, notamment le retour à la semaine de 9 demi-journées de travail :

• Des rythmes plus équilibrés pour la réussite de tous (Quintin & Forestier, 2011)

• Aménagement du temps scolaire et santé de l’enfant (Touitou & Bégué, 2010)

• Troisième de note de synthèse sur la mise en œuvre de la réforme de l’enseignement primaire (Claus & Roze, 2009)

• Circulaire n°2010-38 du 16-3-2010 (Ministère de l’Éducation Nationale, 2010)

• Rapport de concertation : Refondons l’école de la République (Bonneau, Colombani, Forestier, & Mons, 2012)

• Rapport d'information (Commission des affaires culturelles et de l’éducation, 2010)

• Vaincre l'échec à l'école primaire (Bigorgne et al., 2010)

• L’éducation nationale face à l’objectif de la réussite de tous les élèves (Cour des Comptes, 2010)

 

Annexe 5

     Le site Europress (« Information médias à 360° avec Europresse.com », 2017) (en accès libre via une connexion à l’Université Lyon II Lumière) nous permet d’avoir une vue d’ensemble de la controverse. Le graphique ci-dessous est obtenu d’après les critères suivants :

- mots clés : «rythmes scolaires » (Titre)

- Période : « Dans toutes les archives »

- Contenu : « France – Presse Nationale »

     Les résultats exprimés ne montrent que les articles de presse (Europress ne disposant pas des archives de la télévision, des médias sociaux, des études et des rapports et des répertoires et références).

     On peut ainsi observer que la controverse des rythmes scolaires est liée à deux années : 2013 et 2014. Autour de ces deux années, dont le nombre d’articles annuel dépasse 800, on retrouve trois ans de part et d’autres de ce pic médiatique avec un nombre d’article dur le sujet entre 200 et 300 articles par an : de 2010 à 2012 et de 2015 à 2016.

​