Le controverse que nous nous proposons d’étudier ici est la suivante : « A qui profite la réforme des rythmes scolaires ».

La période étudiée s'étend de la période 2012 (annonce de la réforme) à aujourd'hui (assouplissement de la réforme).

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Objet et enjeux de la controverse

Objets de la controverse :

• Les enfants sont-ils les premiers bénéficiaires de cette réforme ?

• Les rythmes biologiques de l'enfant sont-ils pris en compte dans la mise en place de la réforme des rythmes scolaires ?

Enjeux :

• Au niveau internationale : En terme d'heures d'enseignement, atteindre les moyennes des pays de l'OCDE / améliorer le système d’enseignement afin de rendre le pays compétitif économiquement

• Au niveau local: Améliorer la réussite à l’École (principe d'égalité des chances), selon une meilleure organisation du temps scolaire

• Au niveau local : Renforcer les apprentissages de base et améliorer les conditions d'apprentissages

 

Contexte

     Cette controverse est née sous le gouvernement de François Hollande en 2012, et Vincent Peillon comme Ministre de l’Éducation Nationale. Cette réforme était proposée parmi les 60 propositions de campagne de François Hollande lors de sa candidature à la présidentielle 2012 (proposition numéro 38) : « Dans l’intérêt de nos enfants, je reverrai les rythmes scolaires, qui n’ont aucun équivalent en Europe » (Hollande, 2012, p.26).

     Dans la « Lettre à tous les personnels de l'éducation nationale » publiée dans le Bulletin Officiel n°26 du 26 juin 2012, Vincent Peillon donne des indications sur l'essence de la réforme à venir (Annexe 1).

     La réforme est mise en place en septembre 2013 pour les établissements volontaires. Elle prend véritablement place dans le paysage français à la rentrée 2014, en l'imposant à l'ensemble du secteur primaire.

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     Selon le site du Gouvernement (République française, 2017), les chiffres, donnés en prévision de la réforme de la semaine de 4 jours et qui influencent la mise en application de la réforme des rythmes scolaires, sont les suivants :

• France : 144 jours d’enseignement

• Moyenne OCDE : 187 jours d’enseignement

(Sur les problèmes relatifs à ces chiffres, voir Annexe 2)

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     En quoi ce nombre de jours d’enseignement est-il problématique, hormis le fait qu’il soit plus bas que la moyenne de l’OCDE ? Selon le rapport « Un regard dur l’Éducation » de l’OCDE paru en 2010, le nombre d’heures annuelles d’enseignement en primaire en 2008 est de 926. Par comparaison, la moyenne du nombre d’heures annuelles d’enseignement en primaire des pays de l’OCDE est de… 786 (OCDE, 2010, p. 442).

     Les élèves de primaire travaillent donc en moyenne moins de jours par an, mais ont en moyenne plus d’heures d’enseignement par an. Un an après la réforme de la semaine des quatre jours mise en place à la rentrée 2008, des rapports pointent déjà la nécessité d’une nouvelle réforme face à la fatigue des élèves (Claus & Roze, 2009) (Annexe 3).

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